COMMUNIQUÉ DU SPIAC-CGT :
PRODUCTION AUDIOVISUELLE, CONSTRUIRE LA RIPOSTE
Après les Etats-Unis, la France ?
Nous n’aurons pas de revalorisation sans mobilisation !
Il est urgent de conduire la riposte !
ASSEMBLÉE GENERALE DES PROFESSIONNEL.LES LE 20 SEPTEMBRE
Le relatif « plein emploi » dans la production audiovisuelle ne suffit pas à dissimuler que depuis 2007, les
salaires ont diminué de presque 20% dans la production audiovisuelle.
A l’instar de nos collègues outre-Atlantique mobilisés depuis des semaines, et auxquels nous apportons
notre soutien sans aucune réserve, nous ne demandons pas autre chose « qu’un droit à travailler pour
assurer une vie décente1 ».
C’est pourquoi la colère gronde, et prend différentes formes, dans un contexte où, en outre, les producteurs
prennent de très grandes libertés dans l’application de la Convention collective : heures supplémentaires,
transports, hébergements, repas, contrats… sont laissés à la bonne volonté des sociétés de productions.
L’arrivée des plates-formes en fiction est venue encore ajouter à la lassitude des équipes qui se voient
imposer des amplitudes de travail hors normes durant de très longues semaines.
Comme les acteurs américains, nous partageons le sentiment que « nos salaires, notre métier, notre liberté
de création… ont été sapés ». L’implication dans un projet, pourtant nécessaire à la création d’œuvres de
qualité, s’érode au fil du temps.
Au-delà de la fiction, pour les salariés du documentaire ou des émissions de flux, dont les niveaux de
rémunération sont inférieurs à ceux de la fiction, le sentiment de ne plus pouvoir vivre de son métier est très
grand.
NOUS NE POUVONS PLUS NOUS ACCOMMODER DE CELA !
Ensemble, nous pouvons inverser cette tendance et nous faire entendre, d’autant que la Convention de la
production audiovisuelle est née de la grève des professionnel.les en 1999.
Le temps a fait oublier aux sociétés de production la possible mobilisation des salarié.es.
Il est donc plus que temps de nous faire entendre, dans l’unité syndicale, autour de la question des
salaires, essentielle, et dans un second temps, d’une réécriture d’un certain nombre des dispositions
conventionnelles.
Nous mobiliser, c’est redonner aux négociateurs de la Convention une réelle capacité d’action pour
obtenir une revalorisation conséquente des salaires et une renégociation autour des conditions de travail